Bientôt le départ

Le temps passe et déjà notre année au Congo touche à sa fin. Pour ce départ, comme pour les autres, les sentiments sont partagés entre la nostalgie de laisser ce que l’on connait et l’envie d’aller voir plus loin ce qui nous attend. Nous sommes contents de rentrer, et de retrouver notre vie parisienne, notre famille, nos amis. En même temps, nous sommes tristes de devoir partir, de laisser derrière nous cette intense année au Congo. Nous sommes attachés à nos amis de Bouansa, aux moines, aux enfants qui envahissent très souvent notre maison à notre plus grande joie, à ces paysages, et toutes les petites choses que l’on apprécie ici…

Parmi les petites choses qui vont nous manquer : les promenades dans la nature environnante. Alors que le départ approche, nous essayons de visiter des lieux que nous n’avons pas encore vus. Ainsi, depuis que nous sommes arrivés, nous rêvions de monter sur une des petites montagnes qui entoure la ville de Bouansa. C’était impossible pendant la saison des pluies où les herbes peuvent mesurer trois mètres de haut. Nous avons du attendre la saison sèche puis les feux de brousses pour pouvoir faire cette promenade. La semaine dernière, nous avons enfin pu grimper sur la montagne et admirer la vue depuis le sommet.

Au cours de ce type d’excursions, les gens que nous croisons restent toujours un peu surpris de nous voir mais sont très gentils et accueillants. De retour des champs, ils nous font gouter leurs productions. Souvent nous grignotons des arachides ou des morceaux de tubercule de manioc crus. Un de nos meilleurs souvenirs restera ce miel sauvage que nous avait offert un homme qui venait d’en récolter des kilos dans un champ. Nous avons croqué directement dans les rayons de cire gorgées de miel, un délice !

Parmi les souvenirs qui nous ferons sourire quand on y repensera :

regarder les enfants danser. Samedi après-midi nous étions installés pour boire une bière avec des amis dans une petite buvette d’un quartier de Bouansa. Quand a retenti la chanson qu’on a entendu en boucle pendant tout l’été, les enfants ont alors accouru pour danser.

Ces petits dansent comme des grands, et tout cas bien mieux que nous !

C’était un plaisir de regarder ces enfants, entre 3 et 6 ans, danser au rythme de la musique congolaise, les pieds dans la boue et un grand sourire aux lèvres !

Voila toutes ces petites choses que l’on apprécie d’autant plus que le départ est proche ! Nous profitons de ce qui nous manquera plus tard tout en pensant à ce que nous allons retrouver et qui nous manque actuellement…